DIS, HORACIO !

« Faites placer les corps sur une estrade / plus haute, qui soit vue, et laissez-moi / conter au monde qui l’ignore encore / comment ces choses-là sont survenues. » Horatio (V-2)
Hamlet, c’est un classique ! Un monument de théâtre et de littérature ! Un chef-d’œuvre ! Il a fait l’objet de multiples mises en scène, traductions, adaptations et réécritures et s’il n’y avait qu’une pièce à amener sur une île déserte, beaucoup choisiraient Hamlet de Shakespeare.
Et pour cause, le prince Hamlet se trouve confronté à des problématiques universelles et intemporelles : l’amour, le deuil, le désir de vengeance, l’amitié, le pardon et la mémoire entre mille autres. Ce qu’il traverse, ce parcours initiatique dont il ne se relèvera pas, fait de lui un être terriblement vivant, terriblement humain.
C’est bien cette traversée, ce parcours, cette humanité, qu’il nous importe de raconter. Et pourquoi pas à tous ? Pourquoi pas, même, aux plus jeunes ?
Rendant son dernier souffle, Hamlet demande à Horatio, son meilleur ami, de raconter au monde son histoire.
C’est ainsi que nous mettons en scène cet Horatio, en voyage sur les chemins d’Europe, accompagné d’un jovial camarade : l’ancien garde des remparts, Marcellus.
Ensemble, avec seulement l’aide de quelques accessoires, ils s’évertuent à faire renaître Claudius, Gertrude, Polonius, Ophélie, les fossoyeurs, le château d’Elseneur et Hamlet lui-même.
Comme on se transmet les histoires de génération en génération, ils transmettent la mémoire du jeune prince tel un conte.
Horatio et Marcellus disent et jouent cette aventure avec beaucoup de légèreté, d’humour mais aussi l’émotion du souvenir, un peu tragique, de cet ami.